Dans notre Centre Ayurvédique en Inde du Nord, il est un soin particulier que nous dispensons, à savoir “Hridaya Basti” / “Bain du Coeur”.
Cela consiste à faire baigner le cœur par rétention d’huile tiède sur une zone déterminée pendant 30 à 45 minutes, plusieurs jours selon la nécessité. Nous l’utilisons pour traiter aussi bien notre cœur spirituel que physique: c’est à dire l’anémie, le stress, l’anxiété, les phobies, les traumas, et divers troubles tels que douleurs à la poitrine, douleurs aux poumons, difficultés respiratoires, arythmie, tachycardie, maladies coronariennes, angine de poitrine, hyper ou hypo-tension, désordres circulatoires, etc.
En Ayurvéda et dans toutes les traditions ancestrales, philosophiques, médicales et même religieuses, le cœur est la source de la Vie.
Physiquement, il est responsable de l’afflux sanguin et ainsi de l’apport en nutriments et en oxygène à travers le corps entier, et ses battements indiquent rien de moins que la vie elle-même qui coule à travers nous de secondes en secondes.
Spirituellement, selon la sagesse Indienne, il est à la fois le centre des émotions, et conjointement avec le cerveau, le centre de la conscience (Sadhaka Pitta) régulant l’intellect, l’estime et la valeur de soi, nos objectifs de vie et notre mémoire (n’êtes vous pas convaincus que le cœur a sa propre mémoire?).
Le terme Sanskrit pour coeur est HRIDAYA.
“hrid“=”le centre” et “ayam“=”ceci est”.
“Tout comme il y a un centre cosmique d’où l’univers tout entier naît et fonctionne avec la puissance ou l’énergie directrice qui en émane, il en est de même d’un centre dans le cadre du corps physique de notre être. Ce centre dans le corps humain n’est en rien différent du centre cosmique. C’est ce centre en nous qui est appelé le Hridaya, le siège de la Conscience Pure, réalisé en tant qu’Existence, Connaissance. C’est vraiment ce que nous appelons le siège de Dieu en nous.” -Maharshi
Il est intéressant de s’attarder encore sur l’étymologie du terme en Sanskrit dans une autre lecture:
“Hri-di-ya“, littéralement : “qui donne – et qui reçoit- avec équilibre.”
Nous pourrions alors nous questionner sur les déséquilibres ou disharmonies que nous avons entre donner et recevoir dans notre vie:
Donnons-nous trop? Ou pas assez? Ou sans discernement? Savons-nous rréellement donner, en conscience, depuis notre cœur?
Ne faisons nous que prendre, sommes nous avare de recevoir?
Ou au contraire, ne savons-nous pas nous accorder de recevoir? D’être touchés?
Cette abondance, plénitude ou encore lâcher-prise que tout le monde semble rechercher et dont tout le monde parle, n’est finalement certainement rien d’autre que remettre avant tout de l’ordre dans nos vie entre donner ( à soi-même et aux autres) et recevoir depuis notre propre cœur pour laisser à nouveau, la vie circuler.